Quelques premiers chiffres portant sur les enjeux, applications et freins du Mobile Learning. Tirés de l'étude présentée par Féfaur et commentée par Beedeez, leader du secteur, dans leur webinaire du 24 mai… en guise d'appetizer à la parution du " Panorama du Mobile Learning dans les entreprises françaises" de juin.
Première surprise du Panorama : une presque majorité (47,9%) d’entreprises acceptent que leurs collaborateurs se servent de leurs smartphones personnels à titre professionnel (BYOD : Bring Your Own Device). Loin d’être frappée d’un interdit général, cette pratique constitue un puissant moteur du développement du Mobile Learning dans les entreprises, surtout si l’on y ajoute les équipements fournis par les entreprises (elles ne sont que 7,2% à n’équiper aucun employé), ce qui témoigne bien d’une entrée en force des smartphones dans l’univers professionnel.
L’étude pointe aussi les enjeux du Mobile Learning. Plébiscite… 97,5% des entreprises mettent en avant l’opportunité de pouvoir apprendre tout le temps partout, et donc de “mettre la formation au rythme du travail”. Pour 71,3%, le Mobile Learning est le prolongement naturel, dans le champ de la formation, de l’usage généralisé du smartphone dans la vie personnelle ou professionnelle. Sont notamment mentionnés le support des apprentissages collaboratifs ou la variété des ressources et des formats, gamification comprise, qu’on peut jouer sur smartphone. Cette démarche n’a rien de théorique, car le Mobile Learning est déjà en oeuvre dans 43,1% des entreprises… Une proportion considérable compte tenu de la relative jeunesse de cette approche (comparée à celle du e-learning traditionnel).
C’est que les domaines d’application sont nombreux, et le tout premier d’entre eux - ancrer les savoirs - est à son tour un puissant facteur de généralisation du Mobile Learning, car il vaut pour tout domaine de formation ! On ne s’étonne pas que les autres domaines les plus mentionnés - formation des forces de vente et formation aux produits - soient fortement liés, notamment dans la “formation produit” des réseaux de distribution directs ou indirects. Mais à regarder les prévisions d’application à deux ans (par exemple les formations d’intégration ou l’acculturation digitale de tous les employés), on peut véritablement parler d’une forme d’universalité du Mobile Learning à même de soutenir des domaines de formation très variés.
Les problèmes techniques (56,9%) sont de loin le principal frein au développement du Mobile Learning. La difficulté de construire une stratégie Mobile Learning vient au 2ème rang, car le Mobile Learning constitue, pour 56,9% des responsables formation, “une approche radicalement nouvelle qui requiert de repenser la formation”. Que 32,9% ne voient pas de projets en interne pour soutenir le Mobile Learning est étonnant compte tenu des avantages et de l’universalité qui lui sont reconnus par ailleurs… Un peu de pédagogie par les offreurs serait bienvenue !
Deux bonnes nouvelles toutefois : les formateurs ne sont pas aussi réticents qu’on aurait pu le croire (21,1%)… un effet de la digitalisation des cours en salle ? Quant au fait que la formation hors temps de travail ne soit pas considérée comme un obstacle important, il est le signe d’un changement de paradigme : la formation n’est décidément plus ce qu’elle était !
Pour télécharger le Panorama du Mobile Learning.
FD
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